Mon second maitre Phra Ajahn Suchart Abhijāto est né le 2 novembre 1947. Son père l’a placé sous la garde de sa grand-mère, qui vivait à Suphanburi, quand il avait deux ans en raison des horaires de travail exigeants de ses parents.
Phra Ajahn Suchart s’intéressait au Dhamma depuis qu’il était à l’école primaire de l’école adventiste Ekamai du septième jour à Bangkok. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il est allé étudier le génie civil à la California State University, Fresno (États-Unis). Il est revenu en Thaïlande après avoir obtenu son diplôme.
Un livre en anglais sur l’impermanence (anicca) – l’a inspiré à rechercher un véritable bonheur par la pratique. Seul dans un premier temps et ensuite par l’ordination.
Phra Ajahn Suchart a décidé de devenir moine à l’âge de 27 ans. Il a été ordonné à Wat Bovornives à Bangkok le 19 février 1975 par Somdet Phra Ñāṇasaṅvara – comme son précepteur. Ses parents n’avaient aucune objection à son ordination car c’était son choix.
Environ six semaines après l’ordination, Phra Ajahn Suchart s’est rendu à Wat Pa Baan Taad pour rester pour la retraite des pluies avec Luangta Mahā Boowa à Udon Thani. Il y est resté neuf ans avec lui, de sa première à sa neuvième retraite de pluie.
Après ses 9 ans passé à Wat Pa Baan Taad, Phra Ajahn Suchart est retourné à Pattaya (là où vivaient ses parents car son père était gravement malade) et est resté à Wat Bodhi Sampan, Chonburi, pendant un an.
Il a ensuite déménagé à Wat Yansangwararam dans une forêt qui est également un sanctuaire pour la faunes et la flore en 1984 et y réside jusqu’à présent.
Il donne des enseignements chaque jour entre 14h00 et 16h00 sous une petite sala faite de bois et de taules.
Lorsque j’ai rencontré pour la première fois Tanh Ajahn, après m’être incliné devant lui. Nous nous sommes regardés et il m’a dit : « enfin vous êtes là ! ». Ce qui est le plus impressionnant lorsque l’on est face à lui, c’est sa présence, son regard, vous savez au fond de vous que vous n’êtes pas face à une personne ordinaire. J’avais lu tant de maitres éveillés comme Ajahn Mun, Maha Boowa ou Ajahn Chah, mais jamais je n’avais été en présence d’une telle personne.
Tanh Ajahn Suchart est pour moi la preuve vivante que l’on peut atteindre l’état d’Arahant (d’éveil) dans cette vie même.
Puissions-nous tout suivre son chemin.
Par Olivier Sayag